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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 14:13

 CELEBRATION DE LA 8ème EDITION DE «UNE HEURE

POUR LA PLANETE»

(publié dans le quotidien  le Soir d'Algérie du 26-03-2014)

 

La communauté internationale célèbre l’événement «Une heure pour la planète», appelée aussi «Earth hour», le dernier samedi du mois de mars de chaque année. L’édition de cette année aura donc lieu le 29 mars 2014. Cet événement consiste à éteindre, partout dans le monde, toutes les lumières pendant une heure, de 20h30 à 21h30. Organisé par la fondation WWF (World Wild Fund), Il a pour objectif de sensibiliser les institutions et l’opinion publique internationales sur les problèmes de pollution en général et ceux du réchauffement climatique en particulier. Il vise aussi à faire prendre conscience à tout un chacun son rôle dans la lutte contre le gaspillage de l’énergie qui est la principale cause de pollution. Le choix de l’action d’éteindre la lumière comme symbole de cet événement n’est pas fortuit. Il a été fait car l’éclairage est un segment fortement consommateur d’énergie. Selon le GEF (Global Environment Fund), l’éclairage compte pour pas moins de 20% de la consommation mondiale d’électricité. Le simple geste d’éteindre la lumière, lorsqu’on n’en a pas besoin, peut donc, s’il était généralisé à l’échelle mondiale, éviter le rejet dans l’atmosphère d’importantes quantités de gaz à effet de serre. En même temps, Il permettrait de réaliser une économie d’énergie et d’argent appréciable.                                                       

La première édition de «Une heure pour la planète», s’est déroulée à Sydney en 2007. Elle avait eu un succès tel que cet événement est célébré aujourd’hui dans plus de 150 pays et 7.000 grandes villes du monde. En Algérie, il est passé presque inaperçu l’année dernière. Nul doute que ce sera encore le cas en cette année de campagne électorale. Pourtant, les problèmes récurrents de coupures d’électricité, connus il n’y a pas longtemps, sont encore dans tous les esprits. Ils devraient nous inciter à vulgariser davantage la célébration de «Une heure pour la planète», qui pointe du doigt le gaspillage d’électricité. Cette problématique nous concerne donc au premier chef. Nous gaspillons énormément d’énergie en général. Nous en gaspillons beaucoup trop dans l’éclairage. L’opération «Une heure pour la planète», devraient être mise à profit pour forger un comportement de sobriété énergétique chez le citoyen. En parlant de gaspillage d’énergie, je ne peux omettre d’évoquer l’autre recommandation de l’UNEP (United Nations Environment Programme) qui invite tous les pays à remplacer, avant 2016, les lampes à incandescence par les lampes à basse consommation (LBC). Celles ci ont un bien meilleure rendement énergétique. Elles consomment deux à trois fois moins d’électricité et ont une durée de vie dix fois plus longue. Cette recommandation de l’organisme onusien a trouvé une oreille très attentive au niveau des Etats qui ont pris conscience de l’importance de la rationalisation de la consommation d’énergie. C’est, entre autres, le cas des pays membres de la communauté européenne (CEE) qui avaient décidé d’interdire l’utilisation des lampes à incandescence dès  2012. C’est aussi le cas de l’Afrique du Sud qui s’est engagé à les proscrire à partir de 2014. Même la Chine vient d’annoncer leur retrait total du marché en 2016. La Chine restera, néanmoins, le principal producteur de ces lampes énergivores. Elle continuera, bien sur, à les exporter sur les marchés peu regardants en matière d’économie d’énergie.  C’est le cas notamment de notre pays dont le marché regorge de ce type de lampes. Malgré leur consommation excessive et leur mauvaise qualité, elles continueront à proliférer chez nous car leur prix à l’achat est relativement bas. Cette situation est déplorable. Seule l’intervention des pouvoirs publics peut y mettre fin en en interdisant immédiatement l’importation. Une telle mesure, qui s’inscrit en droite ligne des recommandations de l’UNEP, est on ne peu plus opportune. Elle se traduirait par une économie annuelle d’électricité d’environ cinq (5) terrawattheure (TWH) soit l’équivalent  de la production  d’une centrale électrique de un (1) GW. C’est donc une économie d’un investissement de plus de 1 milliard de dollars et une baisse de la consommation de gaz naturel de près de 1,5 milliards de M3 par an. Un tel gain financier est sans aucune mesure avec le surcoût induit par l’achat des lampes LBC, plus chères que les lampes à filament incandescent. Même si l’Etat offrait gracieusement ces lampes aux citoyens, il resterait toujours largement gagnant. Formons donc le vœu de célébrer «Une heure pour la planète», 2015 à la lumière des lampes LBC.

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